Les outils de mesure du bien-être

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Copyright Kristelle Paré pour plaquette Culture NoMad CPA 2014

Les outils de mesure du bien-être

Plusieurs outils validés scientifiquement existent pour tenter d’approcher et de mesurer le bien-être.

Nous pouvons par exemple citer le questionnaire sur le bonheur d’oxford OHQ, le questionnaire de la satisfaction de la vie, le PANAS, l’échelle du bien-être psychologique, l’échelle du bien-être social, l’échelle d’épanouissement (ou well-being module) de l’European Social Survey (ESS), l’indice du bien-être personnel*… 

Les outils présentés ici ne sont pas exhaustifs. Ils ont pour vocation à donner une idée de différentes façons de mesurer le bien-être, selon l’approche méthodologique privilégiée. La complexité de la notion de bien-être, ses différentes approches et ses différents déterminants rend difficile le choix d’un outil unique mesurant le bien-être.

Il ne s’agit donc pas de privilégier un outil au détriment d’un autre, mais plutôt d’en choisir un, ou bien d’en combiner plusieurs, en fonction de la définition que se fait la population accompagnée de la notion de bien-être, population porteuse de caractéristiques qui lui sont propres (origine culturelle, milieu de vie, catégorie socio-professionnelle, porteuse d’un trouble psychique…).

Cette diversité des approches du bien-être rend difficile une comparaison entre ces outils, basée sur des mêmes critères.

Cependant, il a été montré que les échelles de mesure intégrant les différentes formes de bien-être (psychologique, social, émotionnel) sont plus appropriées pour rendre compte du niveau de santé mentale global. Parmi les mesures globales proposées, le WEMWBS et le MHC sont ceux qui ont été le plus abondamment utilisés auprès de diverses populations.

* Ces outils de mesure sont disponibles en français ; vous pouvez les retrouver dans : Bruchon-Schweitzer, M. & Boujut, E. (2014). Bonheur, satisfaction de la vie, bien-être, santé et qualité de vie. Dans Bruchon-Schweitzer, M. & Boujut, E. (Dir), Psychologie de la santé (pp 3-82). Paris : Dunod. 

Ce qui influence notre bien-être

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Ce qui influence notre bien-être

Les déterminants du bien-être

Le sentiment de bien-être ne dépend pas que de la personne.

Les politiques mises en place et l’environnement dans lequel nous vivons ont un impact sur notre sentiment de bien-être.

Par exemple : 

  • Les caractéristiques politiques du pays (régime démocratique, efficacité gouvernementale, stabilité politique, PIB élevé s’il est corrélé à la santé et à la qualité du gouvernement et au respect des droits humains, gouvernement digne de confiance –pas de corruption, lois effectives, liberté économique et politique, l’inflation comme prédicteur négatif du bien-être) ;  
  • Le capital social élevé (activités volontaires, membre d’un club, membre d’une communauté religieuse, confiance élevée envers les autres) ;  
  • Le fait de croire à une religion/philosophie (facteur protecteur du stress lié au veuvage, au chômage, et aux faibles revenus), 

sont des variables explicatives et modératrice du bien-être individuel et collectif.  

Au niveau individuel

Les facteurs favorables au bien-être sont le fait d’avoir un travail, d’en être satisfait, d’être en bonne santé physique perçue, de ne pas souffrir de troubles mentaux (notamment d’anxiété et de dépression), et d’avoir des relations sociales de qualité.

Le bien-être est un concept multidimensionnel influencé par de nombreux facteurs (macro, meso, micro environnements, dispositionnels, culturels, génétiques), qui peuvent eux-mêmes être influencés par d’autres facteurs. 

« Comment va la vie ? »

Le rapport de l’OCDE « Comment va la vie ? » propose un cadre de compréhension et de mesure du bien-être s’articulant autour de trois piliers déterminants du bien-être : 

  • Les conditions de vie matérielles telles que le revenu et le patrimoine, l’emploi et le salaire, les conditions de logement, et le PIB 
  • La qualité de vie, qui inclut l’état de santé, l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, l’éducation et les compétences, les liens sociaux, l’engagement civique et la gouvernance, la qualité de l’environnement, la sécurité des personnes, et le bien-être subjectif 
  • La durabilité, qui exige la préservation de différents types de capital : le capital naturel, économique, humain et social. 

L’argent fait-il le bonheur ?

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Projet Graines de pop-up CATTP IJ Ambérieu – copyright Joelle Belfy PhotoClub Bressan – Culture NoMad CPA 2017

L’argent fait-il le bonheur ?

Une revue de la littérature élaborée par Diener et Seligman met en avant que l’argent est un substitut inexact du bien-être. En effet, selon l’OCDE, le Produit Intérieur Brut est une mesure imprécise du bien-être, et les indicateurs économiques et sociaux ne sont pas suffisants pour mesurer le bien-être. 

Plusieurs études ont montré un effet du revenu sur le bien-être subjectif. Selon les auteurs à l’origine de ces études, l’argent contribue au bonheur. Toutefois, cet effet reste très modéré si la personne se situe au-dessus du seuil de pauvreté, c’est-à-dire quand il peut subvenir à ses besoins primaires.

De plus, d’autres variables peuvent avoir un effet sur le sentiment de bien-être, même si l’individu se situe en-dessous du seuil de pauvreté (par exemple la qualité des relations sociales), ce qui explique pourquoi certaines personnes en situation de précarité ressentent un sentiment de bien-être plus ou moins élevé.

Le paradoxe d'Easterlin

Le paradoxe d’Easterlin a prouvé que l’augmentation importante du revenu dans les sociétés occidentales n’est pas forcément accompagnée d’une hausse du sentiment de bien-être subjectif.

L’effet du revenu sur le bien-être est davantage significatif dans les pays pauvres plutôt que dans les pays riches.

Comme le précise Shankland (2019), « les recherches portant sur le lien entre sentiment de bonheur et possessions matérielles indiquent que l’amélioration du bien-être liée aux ressources financières serait particulièrement effective lorsqu’elle s’accompagne d’une meilleure réponse aux besoins fondamentaux tels que définis selon la théorie de l’autodétermination. Pourtant, un certain nombre d’études montrent que les personnes ayant plus d’argent en profitent pour acheter des biens ou réaliser des activités qui ne produisent qu’un mieux-être éphémère. De plus, la richesse réduirait l’aptitude à savourer l’instant présent ». 

La psychologie positive comme science du bien-être

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La psychologie positive comme science du bien-être

Naissance de la psychologie positive

La psychologie positive voit le jour à la fin du 20ème siècle avec les travaux de Seligman. Pour lui, la psychologie scientifique devrait aider chaque individu à trouver un équilibre vers le bien-être plutôt que de trouver des solutions à des problèmes. « La psychologie positive considère qu’en dehors des problèmes individuels et collectifs s’exprime toute une vie riche de sens et de potentialités. Il s’agit alors de les faire émerger ou de renforcer les ressources de chacun, tant pour l’aider à mieux résister aux événements difficiles que pour optimiser sa vie dans les dimensions affective, sociale et professionnelle ». 

La psychologie positive valorise les expériences positives et se centre sur ce qui permet de construire des qualités positives, plutôt que sur la pathologie ou la souffrance psychique. Cela ne veut pas dire qu’elle met de côté les connaissances acquises sur la souffrance psychique, mais elle considère qu’à côté de ces problématiques psychiques se développe toute une vie riche de sens et de potentialités. Elle s’intéresse à ce qui rend les gens heureux. 

En 2002, Seligman et Csikszentmihalyi, pionniers de la psychologie positive ont déclaré que « le bonheur n’est pas quelque chose qui apparaît juste comme ça… il s’agit d’une condition qui doit être préparée, cultivée et défendue par chaque personne ».

Plus tard, Seligman (2011) fait le constat que la notion de bonheur est une construction maladroite qui cache la vraie nature complexe de l’épanouissement humain : « J’étais habitué à penser que l’objet principal de la psychologie positive était le bonheur… Je pense maintenant que l’objet principal de la psychologie positive est le bien-être, dont le point de référence de mesure est l’épanouissement. Et le rôle de la psychologie positive, c’est d’accroître cet épanouissement ».

Il propose alors une nouvelle théorie du bien-être se démarquant du bonheur, qui se concentre sur les éléments constitutifs d’une vie épanouie. 

Le modèle du bien-être PERMA

En 2011, Seligman propose un modèle théorique du bien-être, qui s’articule autour de cinq dimensions :

  • Les émotions positives : augmenter ses émotions positives peut être possible en cultivant la gratitude et le pardon (expériences passées), la pleine conscience et le fait de savourer les plaisirs physiques (expériences présentes), l’espoir et l’optimisme (expériences futures). Cette dimension renvoie au bien-être hédonique vu précédemment. 
  • L’engagement : il s’agit d’une dimension où une personne se sent totalement absorbée par une tâche au point d’en perdre la notion du temps. Cette sensation de « flow » (ou flux, ou état psychologique optimal) se produit pour des activités que l’individu aime faire et pour lesquelles il a un certain niveau de compétence. Le “flow” est définit comme un état d’activation optimale dans lequel on se sent complètement immergé dans l’activité.
  • Les relations positives : les relations sociales (amoureuses, familiales, amicales) sont source de bien-être et de soutien psychologique et social, et nous aident à dépasser certaines difficultés. Développer des relations sociales est essentiel à notre adaptation. Des actes de gentillesse, d’empathie, d’amour, de coopération, d’altruisme… favorisent les relations sociales positives. 
  • Le sens : l’épanouissement est possible par le fait de trouver du sens à la vie qu’on mène, plutôt que de chercher uniquement du plaisir et un bien-être matériel. Cela peut se retrouver dans la relation aux autres mais aussi dans le fait de se sentir connecté à quelque chose qui nous dépasse. Cette quête de sens peut passer par la religion, la spiritualité, le militantisme politique, un comportement éco-citoyen, une communauté locale… 
  • La réalisation : se réaliser passe par l’atteinte d’objectifs fixés. Cela renforce le sentiment d’accomplissement et le fait de se sentir capable de faire quelque chose. 

Chacune de ces dimensions contribue au bien-être général. Ensemble, elles mènent à l’épanouissement de l’individu. 

Le modèle PERMA met en évidence que le bien-être va au-delà des émotions positives. L’épanouissement passe aussi par la fixation et l’atteinte de buts dans la vie, l’accomplissement, l’appartenance à des groupes sociaux, la contribution à des causes qui nous dépassent. Ce modèle intègre donc à la fois les composants du bien-être subjectif (approche hédonique) et du bien-être psychologique (approche eudémonique). 

Quelle différence entre plaisir et bonheur ?

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Quelle différence entre plaisir et bonheur ?

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La théorie scientifique sur le bonheur de Robert Lustig, neuroendocrinologue. 

Des recherches menées en neurosciences vont dans le sens des affirmations selon lesquelles le bonheur fluctuant (approche hédonique du bien-être) ne traduit pas un sentiment de bonheur mais plutôt de plaisir transitoire. En effet, lors d’une interview en 2017, le neuroendocrinologue Robert Lustig affirme que les plaisirs sont de courte durée et qu’ils relèvent de l’instinct, du matériel, et de la solitude.  

D’un point de vue neurobiologique, la sensation de plaisir est procurée par la diffusion de dopamine dans nos neurones. Ce neurotransmetteur active le circuit de la récompense. Une sur-stimulation des neurones (surconsommation de produits par exemple) peut potentiellement développer des conduites addictives, ce qui entraîne la mort des neurones.  

A contrario, le bonheur qui lui est de longue durée, relève du spirituel et est lié aux interactions sociales. Lustig qualifie le bonheur comme « le sentiment de ne faire qu’un avec le monde ». Le sentiment de bonheur et de plénitude est ressenti lors de la libération de sérotonine. Ce neurotransmetteur est un inhibiteur, c’est-à-dire qu’il ralentit les neurones au lieu de les stimuler. Il ne mène donc pas à l’addiction. 

La société de consommation dans laquelle un grand nombre d’individus du monde occidental vit aujourd’hui, favorise les comportements relevant du plaisir plutôt que du bonheur. Et plus l’individu crée de la dopamine, plus son niveau de sérotonine risque de baisser. La quête du plaisir entraverait donc la quête du bonheur. 

Qu'est-ce qui nous rend vraiment heureux ?

Cette vidéo présente une étude réalisée par des chercheurs de Harvard en 1938, qui nous explique ce qui nous rend vraiment heureux…

La stigmatisation en santé mentale

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La stigmatisation en santé mentale

Si on vous dit maladie mentale, qu’est ce qui vous vient à l’esprit ?

Voir la transcription

Les représentations des personnes quand on leur demande ce qu’évoque pour eux les termes « maladie mentale »

Consentement

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Projet CARNET DE VOYAGE IMMOBILE – Copyright Pablito Zago – Culture Nomad CPA 2019

Consentement

Qu’est-ce que le consentement ?

Qu’en est-il des soins sans consentement ?

Vous trouverez quelques ressources utiles ici

Ressources utiles

Gérer les contrastes