« Le rétablissement est une attitude, une manière de prendre conscience au fil de la journée et d’affronter les défis qui se présentent à moi… une manière de vivre, un sentiment, une vision, ou une expérience plutôt qu’un retour à la normalité ou à la santé »
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Qu’est-ce que le rétablissement ?
Voilà comment Patricia Deegan et Davidson, usagers en santé mentale, définissent le concept de rétablissement, ou « recovery ». Ce mouvement, peu connu en France, est issu de mouvements d’usagers et de théorisation de témoignages de parcours de vie. Centré sur le vécu des patients, il relève du savoir expérientiel.
Le rétablissement relève de 4 dimensions :
Bien qu’il concerne ces 4 dimensions, une personne peut être rétablie dans une ou plusieurs de celles-ci. Si les 4 dimensions ne sont pas couvertes, alors le patient n’est pas complètement rétabli.
Plusieurs déterminants (individuels et environnementaux) sont favorables au principe de rétablissement.
- Au niveau individuel, il s’agit de déterminants subjectifs, tels que la maîtrise des troubles, la restauration de l’espoir, le développement de ses ressources personnelles, la prise de responsabilité, la restauration de l’identité sociale, et la reprise d’une vie souhaitée par la personne (via un processus d’autodétermination ou d’empowerment). Cela implique de s’accepter, de se connaître, de ne pas avoir peur de la rechute, d’accomplir ses projets, d’accepter ses expériences passées, et d’avancer en connaissant ses ressources et ses vulnérabilités.
- Au niveau environnemental, cela passe par la reconnaissance juridique et des droits des usagers, la multiplication des actions de lutte contre la stigmatisation et les représentations sociales erronées de la psychiatrie tant auprès du grand public que des soignants, le développement de politiques en santé mentale favorables à l’inclusion sociale, et par le soutien par les pairs et par les proches et les soignants, en tant que porteurs d’espoir et respectant le rythme du patient.
Se rétablir, ce n’est donc pas guérir, mais éprouver un sentiment de bien-être.
Travailler l’approche orientée rétablissement
Afin d’accompagner au mieux le patient, la littérature indique aujourd’hui que le soignant doit adapter sa posture dans le sens de laisser le patient décider, le traiter d’égal à égal, lui faire confiance, le soutenir dans ses projets, l’associer à toutes les décisions, supporter ses échecs, continuer de croire en son rétablissement, et l’aider à construire un plan de rétablissement en s’appuyant sur ses ressources. La satisfaction des besoins doit être la préoccupation majeure du thérapeute (et non la maladie). Le patient est donc considéré comme un partenaire à part entière.
Qui participe au rétablissement dans l’Ain ?
Les associations d’usagers en santé mentale comme les Groupes d’Entraide Mutuelle (GEM), le Club des Argonautes, et le Centre Psychothérapique de l’Ain (association Orsac), en particulier à travers son Dispositif de Soins de Réhabilitation Psychosociale (DSRPS) y contribuent.
Le SAMSAH Rétablissement y participe également en permettant « l’accompagnement des personnes souffrant de handicap psychique vers l’inclusion et la participation citoyenne ».
D’autres associations ou lieux de partage dans la communauté participent au bien-être et au rétablissement en santé mentale, sans que ce soit leur objectif particulier.
Ressources utiles
- Découvrez le blogLa Réhab à Domicile Porté par le Dispositif de Réhabilitation Psychosociale du Centre Psychothérapique de l'Ain (association Orsac).